RIMES/COUPLETS par Sam Soleil
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RIMES/COUPLETS par Sam Soleil
La versification
[LES STROPHES-LES VERS-LA REGLE DU E MUET]-[LA DIERESE,LA SYNERESE]-
[LA RIME-LA DISPOSITION DES RIMES-LA VALEUR DES RIMES-LE GENRE DES RIMES]-
[LES SONORITES-LE RYTHME]-[LES FORMES POETIQUES FIXES]-[LE TEXTE POETIQUE EN VERS LIBRES]
La versification est l’ensemble des techniques utilisées pour écrire un poème.
Reconnaître ces techniques c’est se donner des outils pour interpréter un texte poétique.
LES STROPHES
Les strophes sont des groupes de vers séparés par un espace. On distingue :
- le distique : groupe de 2 vers,
- le tercet : groupe de 3 vers,
- le quatrain : groupe de 4 vers,
- le quintil : groupe de 5 vers,
- le dizain : groupe de 10 vers.
* les vers courts au-dessous de 5 syllabes sont utilisés pour mettre en relief, créer un effet de surprise, suggérer la légèreté, le mouvement...
LA REGLE DU E MUET
A l’intérieur d’un vers le e final d’un mot ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ou un h non aspiré.
« Comme une eau bleue entoure exactement une île. » Francis Jammes
Entre deux consonnes, le e muet se prononce toujours alors qu’on ne le prononce pas dans la conversation.
« Immenses mots dits doucement. » Paul Eluard
A la fin d’un vers on ne prononce jamais le e muet. Il forme alors la rime féminine. Il s’écrit e, es, ent.
« Où sont nos amoureuses
Elles sont au tombeau. » Gérard de Nerval
LA DIÉRÈSE
Se dit lorsque 2 voyelles consécutives comptent pour 2 syllabes alors que dans la prononciation courante elles ne forment qu’une seule syllabe.
« L’in/fle/xi/on/ des/ voies/ chè/res/ qui/ se/ sont/ tues./ » Paul Verlaine
LA SYNÉRÈSE
Se dit lorsque 2 syllabes se comptent pour une seule.
« Nous sem/blion/s entre les maisons. » Guillaume Apollinaire
LA RIME
La rime est la répétition d’un même son vocalique à la fin de 2 vers.
LA DISPOSITION DES RIMES
Elle est déterminée par leur alternance. On distingue :
- les rimes plates : AABB
« Le soleil prolongeait sur la cime des tentes
Ces obliques rayons, ces flammes éclatantes,
Ces larges traces d’or qu’il laisse dans les airs,
Lorsqu’en un lit de sable il se couche aux déserts. » Alfred de Vigny
- Les rimes croisées : ABAB
« Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine;
Puisque j’ai dans tes mains posé mon front pâli;
Puisque j’ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l’ombre enseveli." Victor Hugo
- Les rimes embrassées : ABBA
« Comme un vol de gerfauts hors du chantier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal. » José-Maria de Heredia
LA VALEUR DES RIMES
- La rime riche se distingue par 3 éléments vocaliques identiques :
dernière :dern / i/è/re/ et lumière : lum /i/è/re/
- La rime suffisante se distingue par 2 éléments vocaliques identiques :
tombeau : tom /b/eau/ et flambeau : flam /b/eau/
- La rime pauvre se distingue par un élément vocalique commun :
mou : m /ou/ et fou : f /ou/
LE GENRE DES RIMES
- La rime féminine : le mot final se termine par un « e » muet qui peut se lire: e, es, ent.
- La rime masculine : toutes les autres terminaisons.
LES SONORITÉS
- L’assonance est la répétition d’une même voyelle à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe.
« L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane. » Charles Baudelaire
2 assonances, l’une en a, l’autre en ou.
- L’allitération est la répétition d’une même consonne à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe.
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes. » Jean Racine
L’allitération en s évoque, par mimétisme, le sifflement du serpent.
LE RYTHME
- L’accent tonique
En général il porte sur la dernière syllabe (rime masculine) ou l’avant-dernière si la dernière est un « e » muet ( rime féminine).
- La coupe
La coupe est une pause respiratoire.
- La césure
La césure est une coupe qui sépare un vers en 2 demi-vers ou hémistiches.
« Je n’écris point d’amour,/ n’étant point amoureux. » Joachim du Bellay
- Le rythme binaire
Se dit d’un vers qui comporte 2 ou 4 accents de groupe.
« Comme ceux des aimés / que la vie exila. » Paul Verlaine
- Le rythme ternaire
Se dit d’un vers qui comporte 3 accents de groupe.
« Je marcherai / les yeux fixés / sur mes pensées. » Victor Hugo
- L'enjambement
Se dit lorsque le sens du vers se prolonge sur le premier hémistiche ou sur la totalité du vers suivant .
« Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur tes pieds adorés. » Lamartine
- Le rejet
Se dit lorsque le sens du vers se termine au début du vers suivant.
« Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. » Arthur Rimbaud
- Le contre-rejet
Se dit lorsque le sens des vers commence à la fin du vers précédent.
« Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues. » Paul Verlaine
LES FORMES POÉTIQUES FIXES
- Le sonnet
Poème d’origine italienne de forme fixe. Le sonnet est composé de deux quatrains suivis de deux tercets. Le sonnet est une forme poétique très appréciée au XVI e siècle. Repris au 19e siècle, il reste cependant rare chez les poètes romantiques.
- La ballade
Née au Moyen-Age, elle est à l’origine accompagnée de musique. De forme fixe, la ballade est composée de 3 strophes dont le dernier vers commun constitue le refrain. Dans chaque strophe, le nombre de vers est égal au nombre de syllabes de chaque vers.
Des octosyllabes = 8 vers
Des décasyllabes = 10 vers.
- Le pantoum
Poème de forme fixe composé de 4 quatrains. Le deuxième vers et le quatrième vers du premier quatrain devient le premier vers et le troisième vers du quatrain suivant et ainsi de suite.
LE TEXTE POÉTIQUE EN VERS LIBRES
Certains poètes depuis le début du siècle se sont écartés de la poésie traditionnelle. Ils ont assoupli les règles de la versification. Ils sont à l’origine de la poésie moderne.
Le vers libre est le jeu de plusieurs constantes dont aucune n’est obligatoire.
- La ponctuation
Elle n’est pas indispensable.
« Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvais à boire
Avons- nous assez divagué
De la belle aube au triste soir » Apollinaire
- La longueur des vers
Les vers peuvent être dans le même poème de longueur inégale.
« Un cheval s’écroule au milieu d’une allée
Les feuilles tombent sur lui
Notre amour frissonne
Et le soleil aussi. » Jacques Prévert
- Les rimes
Elles peuvent disparaître comme dans le poème de Prévert ci-dessus.
Ces textes en vers libres sont des poèmes. Il s’agit d’un nouveau langage poétique.
[LES STROPHES-LES VERS-LA REGLE DU E MUET]-[LA DIERESE,LA SYNERESE]-
[LA RIME-LA DISPOSITION DES RIMES-LA VALEUR DES RIMES-LE GENRE DES RIMES]-
[LES SONORITES-LE RYTHME]-[LES FORMES POETIQUES FIXES]-[LE TEXTE POETIQUE EN VERS LIBRES]
La versification est l’ensemble des techniques utilisées pour écrire un poème.
Reconnaître ces techniques c’est se donner des outils pour interpréter un texte poétique.
LES STROPHES
Les strophes sont des groupes de vers séparés par un espace. On distingue :
- le distique : groupe de 2 vers,
- le tercet : groupe de 3 vers,
- le quatrain : groupe de 4 vers,
- le quintil : groupe de 5 vers,
- le dizain : groupe de 10 vers.
* les vers courts au-dessous de 5 syllabes sont utilisés pour mettre en relief, créer un effet de surprise, suggérer la légèreté, le mouvement...
LA REGLE DU E MUET
A l’intérieur d’un vers le e final d’un mot ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ou un h non aspiré.
« Comme une eau bleue entoure exactement une île. » Francis Jammes
Entre deux consonnes, le e muet se prononce toujours alors qu’on ne le prononce pas dans la conversation.
« Immenses mots dits doucement. » Paul Eluard
A la fin d’un vers on ne prononce jamais le e muet. Il forme alors la rime féminine. Il s’écrit e, es, ent.
« Où sont nos amoureuses
Elles sont au tombeau. » Gérard de Nerval
LA DIÉRÈSE
Se dit lorsque 2 voyelles consécutives comptent pour 2 syllabes alors que dans la prononciation courante elles ne forment qu’une seule syllabe.
« L’in/fle/xi/on/ des/ voies/ chè/res/ qui/ se/ sont/ tues./ » Paul Verlaine
LA SYNÉRÈSE
Se dit lorsque 2 syllabes se comptent pour une seule.
« Nous sem/blion/s entre les maisons. » Guillaume Apollinaire
LA RIME
La rime est la répétition d’un même son vocalique à la fin de 2 vers.
LA DISPOSITION DES RIMES
Elle est déterminée par leur alternance. On distingue :
- les rimes plates : AABB
« Le soleil prolongeait sur la cime des tentes
Ces obliques rayons, ces flammes éclatantes,
Ces larges traces d’or qu’il laisse dans les airs,
Lorsqu’en un lit de sable il se couche aux déserts. » Alfred de Vigny
- Les rimes croisées : ABAB
« Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine;
Puisque j’ai dans tes mains posé mon front pâli;
Puisque j’ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l’ombre enseveli." Victor Hugo
- Les rimes embrassées : ABBA
« Comme un vol de gerfauts hors du chantier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal. » José-Maria de Heredia
LA VALEUR DES RIMES
- La rime riche se distingue par 3 éléments vocaliques identiques :
dernière :dern / i/è/re/ et lumière : lum /i/è/re/
- La rime suffisante se distingue par 2 éléments vocaliques identiques :
tombeau : tom /b/eau/ et flambeau : flam /b/eau/
- La rime pauvre se distingue par un élément vocalique commun :
mou : m /ou/ et fou : f /ou/
LE GENRE DES RIMES
- La rime féminine : le mot final se termine par un « e » muet qui peut se lire: e, es, ent.
- La rime masculine : toutes les autres terminaisons.
LES SONORITÉS
- L’assonance est la répétition d’une même voyelle à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe.
« L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane. » Charles Baudelaire
2 assonances, l’une en a, l’autre en ou.
- L’allitération est la répétition d’une même consonne à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe.
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes. » Jean Racine
L’allitération en s évoque, par mimétisme, le sifflement du serpent.
LE RYTHME
- L’accent tonique
En général il porte sur la dernière syllabe (rime masculine) ou l’avant-dernière si la dernière est un « e » muet ( rime féminine).
- La coupe
La coupe est une pause respiratoire.
- La césure
La césure est une coupe qui sépare un vers en 2 demi-vers ou hémistiches.
« Je n’écris point d’amour,/ n’étant point amoureux. » Joachim du Bellay
- Le rythme binaire
Se dit d’un vers qui comporte 2 ou 4 accents de groupe.
« Comme ceux des aimés / que la vie exila. » Paul Verlaine
- Le rythme ternaire
Se dit d’un vers qui comporte 3 accents de groupe.
« Je marcherai / les yeux fixés / sur mes pensées. » Victor Hugo
- L'enjambement
Se dit lorsque le sens du vers se prolonge sur le premier hémistiche ou sur la totalité du vers suivant .
« Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur tes pieds adorés. » Lamartine
- Le rejet
Se dit lorsque le sens du vers se termine au début du vers suivant.
« Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. » Arthur Rimbaud
- Le contre-rejet
Se dit lorsque le sens des vers commence à la fin du vers précédent.
« Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues. » Paul Verlaine
LES FORMES POÉTIQUES FIXES
- Le sonnet
Poème d’origine italienne de forme fixe. Le sonnet est composé de deux quatrains suivis de deux tercets. Le sonnet est une forme poétique très appréciée au XVI e siècle. Repris au 19e siècle, il reste cependant rare chez les poètes romantiques.
- La ballade
Née au Moyen-Age, elle est à l’origine accompagnée de musique. De forme fixe, la ballade est composée de 3 strophes dont le dernier vers commun constitue le refrain. Dans chaque strophe, le nombre de vers est égal au nombre de syllabes de chaque vers.
Des octosyllabes = 8 vers
Des décasyllabes = 10 vers.
- Le pantoum
Poème de forme fixe composé de 4 quatrains. Le deuxième vers et le quatrième vers du premier quatrain devient le premier vers et le troisième vers du quatrain suivant et ainsi de suite.
LE TEXTE POÉTIQUE EN VERS LIBRES
Certains poètes depuis le début du siècle se sont écartés de la poésie traditionnelle. Ils ont assoupli les règles de la versification. Ils sont à l’origine de la poésie moderne.
Le vers libre est le jeu de plusieurs constantes dont aucune n’est obligatoire.
- La ponctuation
Elle n’est pas indispensable.
« Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvais à boire
Avons- nous assez divagué
De la belle aube au triste soir » Apollinaire
- La longueur des vers
Les vers peuvent être dans le même poème de longueur inégale.
« Un cheval s’écroule au milieu d’une allée
Les feuilles tombent sur lui
Notre amour frissonne
Et le soleil aussi. » Jacques Prévert
- Les rimes
Elles peuvent disparaître comme dans le poème de Prévert ci-dessus.
Ces textes en vers libres sont des poèmes. Il s’agit d’un nouveau langage poétique.
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