Un murmure de ru

C’est tout un petit coin de verdure où murmure
Un petit ru, perdu, là ! Il cherche son chemin
A travers brindilles et bois pleins de moisissures
Fouinant les recoins comme un petit gamin

Dans son lit, il sourit de cette solitude
Paisible et nonchalante, baignée du soleil
Pleuvant ses rayons chauds en toute plénitude
Transformant son eau en un philtre de vermeil

La reine des prés assise au bord du ruisseau
S’extasie quand arrive la brise chaude
Piquant au vif le petit ru qui marivaude
Sur un air d’amour persifflé par les oiseaux

Ô reine, près de vous je me suis étalé
Sans pudeur, j’aurais bien pu sortir de mon lit
Mais vos paroles ne sont que du vent glacé
Et par désespoir mon seul filet s’est tari

J’implore le ciel et sa bonne volonté
Pour que reviennent les nuages gavés d’ire
Avec de l’averse entre leurs plis bleutés
Pour que revive en moi le désir de partir

Ah ! Pluie salvatrice aux gouttes enchanteresses
Mon petit ruisseau se baigne de votre pluie
Le flot rechante maintenant le long des berges
Et mes doux murmures iront jusqu’à l’infini

Sous les murmures de doux pinceaux, tu nous contes là, un bien joli tableau.

Beau partage

Amitiés de gmlavie

Très joli, bien raconté, beau tableau d'un petit ruisseau.

Joliment interpréter

Ce ru,on ne peut l'oublier et le plaisir de l'évoquer
à juste titre.

amitiés kébécoises,
André, épervier