La lune au cinéma

La vallée immergée d’un soleil d’automne
S’est teintée d’ocre et de feuillages cuivrés
La lune auréolée d’un reflet  doré
Prend soudain possession du monde monotone

Le spot fixé sur ce monde mystérieux
Dévoile peu à peu des ombres couchées
Mimant silencieusement les gestes animés
D’une femme et d’un homme aux airs cérémonieux

La mise en scène de ce producteur de lumière
Dessine enfin l’ultime acte du scénario
Désirs insoupçonnés, intrigues cavalières
Sont les deux ingrédients de cet imprésario

La diva, allongée sur son lit de mousse
Expose ses attraits voilés de volupté
Le soupirant, lui, s’alanguit et se trémousse
Buvant mots dissipés d’une bouche extasiée

La nuit prend son espace et couvre la vallée
Les corps tendus s’enlacent et ouvrent le ballet
Dans un mouvement  endiablé et saccadé
Septembre glorieux frappe à la porte embrasée

Douce nuit d’automne que la nature expie
Dilue vite ces exhalaisons exquises
Dégagées de cette moiteur de cœurs épris
La lune tourne un beau film d’amour sans reprise

Un césar pour cette unique prise

Bien à toi

Gmlavie